
Au Royaume-Uni, qui subit une sévère cure d’austérité, et en Italie, soumise à un régime de rigueur pour faire face à l’énormité de sa dette publique, respectivement 58 % et 55 % des sondés estiment être « encore en pleine crise ». Opinion que partagent 47 % des Français et environ le quart des Néerlandais et des Allemands. Si l’on tient compte de la question suivante, « diriez-vous que la situation demeure préoccupante même si le pire de la crise est derrière nous… », les cinq pays au total expriment leur mal-vivre du moment. Toutefois l’Allemagne et les Pays-Bas, excédentaires, tournés vers les exportations, apparaissent les plus optimistes, résolument même pour 12 % des Allemands qui considèrent que « la situation est plus favorable et (que) la crise est finie »…
Autre enseignement, les éléments de comparaison montrent qu’en un peu moins d’un an, l’opinion est restée quasiment stable (1), excepté au Royaume-Uni où la proportion de personnes estimant être encore au cœur de la crise a augmenté de 14 %. Entre-temps, le premier ministre David Cameron a annoncé aux Britanniques son plan de rigueur. À l’opposé, l’Allemagne semble être sur un petit nuage, que lui procure son leadership économique sur la scène européenne.
Localement, ce sont les régions les plus déprimées où les plus vives craintes sont formulées, le cas notamment de l’Écosse et du nord de la Grande-Bretagne, du Sud italien, de l’est de l’Allemagne ou de certains départements du nord et de l’est de la France. Par tranches d’âge, il est à noter que, parmi les jeunes de moins de trente-cinq ans, les Italiens massivement (58 %) ne voient pas le bout du tunnel pour demain, suivis par les Britanniques (40 %) et les Français (34 %). Mais cette réalité touche toutes les générations et les deux sexes, bien que les femmes le plus souvent paraissent dire avec plus de force leur vulnérabilité face à la crise.
(1) Sondage Ifop pour l’Humanité réalisé en septembre 2010.
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